Crédits

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  • Scénario et réalisationAna?s Barbeau-Lavalette
  • ImagesRobert Vanherweghem
  • Images supplémentairesPhilippe Lavalette
  • Prise de sonEdouard Faribault
  • MontageM?lanie Chicoine
  • Montage sonoreBeno?t Dame
  • MusiqueCatherine Major
  • Mix sonoreDany Ouellet
  • ProductionIan Quenneville, Nathalie Barton

Produit par

InformAction

Produit avec la participation financière de

SODEC Soci?t? de d?veloppement des entreprises culturelles ? Qu?bec (Programme d'aide aux jeunes cr?ateurs)

Qu?bec Cr?dit d?imp?t cin?ma et t?l?vision - Gestion SODEC

Gouvernement du Canada Cr?dit d'imp?t pour film ou vid?o canadien

et la collaboration de

T?l?-Qu?bec

PERSONNAGES PRINCIPAUX

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Jean-Noël

Tous les jours, Jean-Noël se retrouve au Café de la Gare. Au fil des trains qui passent, il donne des ateliers d’art à un groupe de jeunes gens en santé mentale.

Jean-Noël a perdu son fils Mathieu il y a peu de temps. Mathieu était schizophrène. C’est pour lui et grâce à lui que Jean-Noël continue. Jean-Noël lutte contre la solitude, qu’il dit être un phénomène créé par les autres sur soi.

En intégrant ses jeunes, il se retrouve une place aussi.

Catherine & Aurélie

Catherine a 24 ans. Elle « reçoit le monde comme un gros paquet », elle trouve ça lourd à porter, savoir tellement de choses et se sentir tellement démunie…

C’est pour cela qu’elle decide de s’impliquer comme grande sœur d’une enfant en difficulté. Là, elle se sait utile, et ça lui fait du bien.

Aurélie est une enfant d’immigrants, elle habite le quartier Côte-des-Neiges, à Montréal, avec sa mère et vit loin de son père et de ses racines marocaines. Adolescente, elle se pose des questions…d’où vient-elle, où va-t-elle…Elle a du mal à s’intégrer. Catherine la prend alors par la main.

« Ce que je crains le plus, c’est de ne pas pouvoir grandir comme les autres. Elle, comme elle a déjà grandi, et que moi je commence, j’espère qu’elle va me montrer. »

Ernie

Ernie a vécu durement. Orphelin, il a échoué dans les rues de Montréal à l’adolescence où il en a vu de toutes les couleurs. De prostitué à motard, la vie ne l’a pas ménagé. Il y a maintenant 15 ans, Ernie a atterri à l’Accueil Bonneau où on lui a proposé de faire du bénévolat. Depuis, Ernie est un autre homme. Il chante, il rit, « ça fait ben longtemps qu’j’ai pas pleuré ». « Ch’pu seul astheure! »…

« Parce que si j’avais eu la chance quand j’étais jeune d’avoir un coup de main comme que je donne, j’aurais ben aimé ça... Parce que ça m’a manqué. C’est pour ça que je peux en donner, parce que je sais qu’est-ce que c’est ».

Ernie dit être devenu quelqu’un grâce au bénévolat. Il a aujourd’hui un nom, une place dans la société. Il est heureux.

Francis & Jeannatôt

Francis est le plus jeune de la gang. À 19 ans, il s’affiche haut et fort comme un idéaliste même si ce n’est plus à la mode. Il fait de l’aide aux devoirs avec le petit Jeannatôt, deux fois par semaine au Centre d’Assistance à l’Enfance en Difficulté. Il garde espoir, même si c’est loin d’être toujours facile.

« Je lui parle de l’université, je sais qu’il se rendra peut-être pas là mais je lui dis qu’il y a une autre vie qui existe, qui est pas si loin…y a encore beaucoup de travail à faire, mais y a de l’espoir ». Francis veut y croire.

Jeannatôt est un petit homme de 9 ans qui démarre difficilement dans la vie. Enfant Ritalin, il vient d’une famille en grande difficulté. Il fréquente le centre A.E.D depuis plusieurs années. Il a du mal à croire en lui-même, même si beaucoup de monde autour de lui voudrait tellement qu’il se laisse une chance…

« J’suis sûr que je va avoir 14 ans pis que j’va encore être au primaire…j’vais recaler plusieurs fois…j’ai redoublé même ma deuxième année… ». Petit bonhomme d’Hochelaga-Maisonneuve qui accroche le cœur.

Yves

Yves a été élevé par une grand-mère aimante. Je crois même qu’on peut dire que sa grand-mère fût le plus grand amour de sa vie. Aujourd’hui elle n’est plus de ce monde, mais Yves la garde toujours très près de lui. Ainsi depuis 15 ans, il se rend au Centre gériatrique de Montréal avec ses deux chiens et joue du piano pour les personnes âgées, ses meilleurs amis. C’est là qu’Yves se sent le plus vivant. Quand elles sont là, autour de lui, à chanter, les yeux brillants.

Yves dit qu’il reçoit là, en l’espace d’un récital, ce que « tout le monde cherche à cœur de jour, à cœur d’année, à cœur de vie ». Et lui le reçoit comme ça, tout simplement.

Léo

Léo est un grand sage. Il accompagne les mourants dans leurs derniers instants dans l’aile des soins palliatifs de l’hôpital. Lui-même atteint d’une maladie dégénérative, il apprivoise ainsi doucement la mort.

« J’ai pris conscience qu’à un moment donné je ne serai plus là, pis qu’à un moment donné que tout ce qui m’entoure je vais devoir l’abandonner... ».


Presse

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Un beau voyage au pays de la bonté et du don, petit coin ensoleillé de cette terre où souffle une brise printanière rafraîchissante et qui ranime l’espérance. Jean-Claude Ravet ? Relations

A little gem Ga?tan L. Charlebois ? The Montreal Gazette

Festivals

Rencontres internationales du documentaire de Montr?al 2004

S?lection Coup de c?ur doc ! 2005 RIDM et Conseil des Arts de Montr?al

Note d'intention

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J’ai eu envie de réfléchir sur le don de soi. De savoir s’il existe encore, de savoir comment il s’illustre aujourd’hui, au cœur d’une société où les vieux meurent seuls…

J’ai eu envie de chercher parce que j’étouffe sous tout ce que je reçois, parce que ça meurt là, ça souffre à côté et ça explose ailleurs, parce que ça va mal partout qu’on le sait trop et que ça fait mal, parce que ça fait longtemps que je me sens trop petite et trop toute seule face à tout ça.

J’ai cherché des réponses ici, près de moi. J’ai cherché quoi faire, quoi dire pour briser cette solitude-là. Et j’ai trouvé les mains du monde. Mystérieuses et touchantes.

J’ai trouvé ceux qui font de l’entraide leur moyen de résistance. J’ai voulu comprendre parce que je les envie. J’ai voulu les dire parce qu’ils parlent de la vie. J’ai voulu les raconter pour poser ma solitude à côté de la leur et ainsi l’adoucir un peu.

Ana?s Barbeau-Lavalette

Résumé court

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« En mettant bout à bout toutes nos solitudes on pourrait se sentir un peu moins effrayés »
A. Sylvestre

Jean-Noël, Catherine, Ernie, Francis, Yves et Léo ont un seul point commun. Leur solitude. Solitudes d’aujourd’hui, face à un monde trop grand pour eux qui ne tourne pas toujours rond, face au deuil, à la pauvreté, à la vieillesse, à la difficulté de grandir dans un monde comme celui-là, solitude face à la vie si grande qui passe si vite… Pour s’en sortir, pour se retrouver, ils se sont inventés de petits gestes.

De petits gestes à eux, pour eux. Tous sont engagés socialement de façon étonnante, admirable. Tous à leur manière, ils sauvent leur peau en donnant un petit peu d’eux. Les mains du monde, ce sont celles de ces résistants silencieux qui choisissent l’entraide comme réponse aux maux d’aujourd’hui. Ce ne sont ni des saints ni des politiciens, simplement des humains.

Les mains du monde
est une réflexion sur le sens que l’on choisit de donner à sa vie. Et un engagement contre le désespoir contemporain.